A l'heure où les prix agricoles s'envolent sur les marchés boursiers, SOLIDARITÉ réaffirme son engagement envers la souveraineté alimentaire, en promouvant les ressources locales.
C'est le message que SOLIDARITÉ a porté durant le FSM de Dakar au mois de février 2011, en s'appuyant sur la création d'un espace d'artisanat alimentaire.
C’est la richesse et les suites de cette expérience que nous voulons partager avec vous sur ce blog, en attendant la mise en œuvre de projets de long terme en partenariat avec les organisations paysannes d’Afrique de l’Ouest...
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24 mars 2013

La boulangerie en France et en Afrique de l'Ouest

En France :

Il y a plus de 33 000 boulangeries en France. Seules 1290 sont dites bio (2007, Agence Bio). Si cela paraît peu, c’est que la certification se mérite. L’enjeu de la boulangerie biologique est de favoriser les méthodes naturelles de panification. Plus précisément, pour qu’un pain soit labellisé bio, il faut non seulement que le boulanger soit certifié et contrôlé régulièrement par un organisme indépendant (Ecocert ou Qualité France) mais aussi que l’amont de la filière (agriculteur et meunier) soit aussi certifié bio.

Un pain est dit bio lorsque 95% des ingrédients agricoles qui le composent sont issus de l’agriculture biologique. Les 5% restants (additifs, ingrédients agricoles non disponibles sur le marché bio) doivent être des produits autorisés par la directive AB.

Le boulanger bio a donc recours à des farines, issues de cultures qui n’ont reçu ni engrais chimiques, ni pesticides, ni fongicides et qui ont été cultivées sans OGM. Le meunier bio, quant à lui, broie ses céréales grossièrement grâce à des cylindres traditionnels  ou même à la meule de pierre.
Ce détail a son importance car il permet de conserver des sources importantes de fibres et de vitamines. Ainsi, les procédés de transformation privilégiés en bio préservent de façon optimale les qualités nutritionnelles des matières premières.

Pour en savoir plus : www.bioaddict.fr

© Solidarité

En Afrique de l’Ouest :
Les envolées des prix sur le marché international impactent fortement l’activité de la boulangerie. A l’augmentation continue du prix du blé depuis 2007 s’est ajoutée l’explosion des couts du fret liée à la hausse du prix du pétrole. De plus, l’augmentation de la sècheresse, des inondations et autres chocs climatiques a diminué les productions  locales et fragilisé le monde rural, dans des pays déjà fortement importateurs de blé.
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19 mars 2013

Pain à base de farine de céréales locales

Vous souhaitez sortir de la monotonie du blé? Alors n'hésitez pas à tester cette nouvelle recette!

© Solidarité
Pour 5 kg de pâte :
Préparation : 30 minutes
Repos : 4 heures
Cuisson : 1 heure (200°C)

Pour un pain à base de 30% de céréales locales :
-    1,75 kg de farine de blé
-    750 g de farine de maïs ou de mil
-    1,5 à 2 litres d’eau tiède (20-25°C)
-    500 g de levain (187 cl d’eau + 220 g de farine de blé + 94 g de farine de maïs ou de mil)
-    2,5 g de levure sèche de boulanger
-    40 g de sel
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8 mars 2013

L'obésité n'est plus un problème de riche


Crédit photo m_bartosch / FreeDigitalPhotos.net
Ces dernières années ont vu une modification profonde du régime alimentaires de nombreux Africains, sous l'effet d'une plus grande intégration dans le commerce mondial et d'une présence plus affirmée des grands groupes agro-alimentaires sur le continent.
Derrière le dénigrement du régime alimentaire traditionnel et l'attrait des produits importés et transformés se cachent pourtant des risques bien identifiés par les professionnels de santé.
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4 mars 2013

Technique du zaï - 2e partie


© IRD/Edmond Hien
Comme introduit dans un article précédent, le zaï est une technique plutôt bien adaptée à la région du Sahel. En effet, efficace dans les régions de pluviométrie annuelle comprise entre 300 millimètres et 850  millimètres (cette zone définissant plus précisément une bande située un peu plus au sud du Sahel), elle permet ainsi une forme  d'agriculture de précision où l'efficience de l'utilisation de l'eau et des intrants est améliorée.

© Spong Burkina Faso
Concrètement, pendant la saison sèche, de novembre à juin, on creuse à la daba (houe à manche court), tous les 70 – 100 centimètres des trous ou poquets de 20 - 40 centimètres de diamètre et d’environ 15 cm de profondeur. La terre retirée est déposée en croissant en aval des trous, en vue de capter les eaux de ruissellement et de limiter l'érosion. Préparer la terre si tôt durant la saison sèche permet aux micro-bassins de piéger des sables, des limons et des matières organiques emportés par le vent.
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