Ibrahima Diop (Socomaf)
La Socomaf a donné la levure et du matériel |
"La première impression que j’ai eu, c’est la positivité des intentions de SOLIDARITÉ Je suis habitué à ces échanges mais cela nécessite des aptitudes particulières, surtout avec des artisans venus du monde entier.
Boulanger de formation, et représentant de marque, j’ai voulu assister à l’ensemble de la formation depuis lundi, et j’ai voulu contribuer au bon déroulement du projet, notamment en faisant don de matières premières et de matériels.
Car selon moi, les céréales locales constituent l’avenir de la boulangerie dans son ensemble au Sénégal, vu que la hausse du prix du blé sur le marché national a un impact direct sur les consommateurs. Les céréales locales ne sont pas soumises aux mêmes pressions financières. C'est donc dommage de ne pas en profiter, d'autant qu'avant les années 70, la baguette de blé n'avait pas autant de succès qu'aujourd'hui. A terme, on va finir par se rabattre sur les céréales locales.
A mon avis, la principale embuche consiste en la disponibilité suffisante de stocks. Et il faut que les minoteries suivent pour faire de la farine très fine et panifiable. Il faut aussi développer des programmes de formation en priorité."
Sidy Mouhamed Diop et Fallou Thiane (Sitrac)
"C'est monsieur Gaye qui nous a convié à participer à votre projet. C’est une bonne chose car on attendait que ça. Il faut dès maintenant trouver des solutions alternatives aux fluctuations du prix du blé. Notre entreprise s’engage sur cette thématique. En effet, le principal problème pour les industriels, les ménages et les boulangers, c'est le manque de farine de qualité. Il faut une farine fine pour avoir un taux d’incorporation de céréales locales élevé : une farine fine et de bonne qualité. Sitrac a donc développé la production de farine de mil de façon industrielle il y a deux mois. Nous voulons à moyen terme produire toutes les farines de céréales locales : maïs, manioc, fonio, sorgho. Tout est possible, car nous avons une chaine de production très moderne. Effectivement, cela nécessite de gros investissements mais nous sommes convaincus de la rentabilité de ce projet à moyen terme.
On est même allé plus loin en insérant des centrales d’achat dans les régions sénégalaises productrices de mil.
Nous allons augmenter notre capacité de production progressivement. Les producteurs pourront suivre en augmentant leur capacité de production. Le problème majeur pour eux c’était l’écoulement, ce qui peut être résolu rapidement. Nous produisons déjà 40 tonnes par jour.
En tout cas, ce projet a permis un réel échange et une vraie concrétisation derrière est possible. Car on attendait que ça : qu’on nous booste".
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