Dans l’ensemble des pays du Sahel, les aléas climatiques ainsi que les actions de l’homme ont entraîné une dégradation sévère des terres agricoles, contribuant de manière significative à l'insécurité alimentaire, l'appauvrissement des populations rurales et la perte des ressources naturelles.
Parmi les diverses techniques de conservation des sols et de l’eau en vue de reconstituer, de maintenir ou d’améliorer la fertilité du sol, le zaï est une technique culturale traditionnelle longtemps pratiquée dans les sols sahéliens d'Afrique de l'ouest, et plus particulièrement dans la zone de convergence du Mali, Niger, Burkina Faso.
...
Cependant, elle fut abandonnée et seulement réutilisée assez récemment, après les périodes de sécheresse des années 80, par la population du Yatenga, une province du nord du Burkina Faso.
En effet, cette technique est restée pendant longtemps considérée comme anecdotique par les chercheurs mais rentre aujourd'hui dans les technique de conservation des eaux et des sols des programmes de recherche agronomique tel que Le projet COREF - Zaï développé conjointement par l'INERA (Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles) et le CIRAD (Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement).
En effet, comme nous le verrons, elle semble tout adaptée à la zone Sahélienne car c'est une solution qui permet de cultiver tout en réduisant l'érosion par l'eau et en réhabilitant le sol dégradé.
Le zaï est une forme particulière de culture en poquet qui permet de concentrer l'eau et la fumure dans des microbassins où les graines seront semées. Lorsque bien conduite, la production de biomasse et les rendements des cultures céréalières (sorgho, mil ou maïs) sont améliorés.
Nous verrons dans un prochain message en quoi consiste plus exactement cette pratique intéressante, sa zone d'application et ses variantes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire