Le projet Valorisation des Céréales Locales au Sénégal a déjà un an !
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Ce projet, mené en partenariat
avec l’ONG Sénégalaise FONGS-Action Paysanne, visant à réduire les importations
massives de blé au Sénégal, à 90% destinées à la consommation de pain, a
démarré en Février 2015 : il fête donc ce mois ses un an de mise en œuvre.
Il est temps de faire un petit bilan !
« Bay doundé ak doundé lo gny bay »
(« cultiver ce qu’on mange et manger ce
qu’on cultive. Samba Diouf, d’une exploitation familiale bénéficiaire)
Une mission du chargé de
communication et de la chargée de programmes Afrique de SOLIDARITÉ en Février a
permis de rencontrer les bénéficiaires et de constater les belles avancées du
projet. Une chaine de valeur a pu être développée autour du mil et du maïs au
profit des producteurs en amont, des petits boulangers ruraux et des femmes
« transformatrices » dans les villages, et des consommateurs en aval.
Des exploitations familiales renforcées
Les Exploitations Familiales
formées par l’Association Sénégalaise pour la Promotion de l'Agriculture
Biologique (ASPAB) dans le cadre du projet sont ravies de leurs récoltes.
Toutes ont noté un bien meilleur rendement et une meilleure qualité de grains,
faisant des envieux chez les autres villageois. Elles soulignent l’intérêt du
projet pour l’augmentation de leurs revenus et la valorisation des céréales
locales. Le prix d’achat des céréales est plus rémunérateur que celui
normalement offert à cette période de récolte, moment même où les familles
présentent pourtant les plus grands besoins après une difficile période de
soudure (Période où les récoltes précédentes sont épuisées et les nouvelles pas
encore fauchées).
Agriculteur responsable d'une exploitation familiale
|
« [Je dis
souvent :] si tu es malade avec des produits importés, on doit t’exporter
pour te soigner ? […]
Nous sommes
africains, il faut manger africain !»
Construction de 3 magasins de stockage-minoteries pour une farine de
qualité
En parallèle, les magasins de
stockage-minoteries construits par le projet ont été finalisés.
Vue d’extérieure d'un magasin de stockage construit pour le projet
|
Ces stocks de mil et de maïs ainsi constitués permettront de produire des farines de céréales locales très fines que les boulangers et les femmes transformatrices (productrices de gâteaux et beignets) pourront substituer à la farine de blé.
36 boulangers et 30 femmes formés en transformation alimentaire
Formés en Décembre 2015 par les
formateurs de SOLIDARITÉ, James Forest et Michel Cires pour les boulangers, et
Dohina Khan pour les femmes transformatrices, les bénéficiaires rencontrés en
Février se sont tous montrés ravis des formations reçues.

Les ¾ des femmes rencontrées ont
déjà mis en application les techniques enseignées, principalement en
substituant leurs beignets de blé par des beignets à base de mil ou de maïs.
Toutes notent des résultats très positifs : « J’ai
éliminé la concurrence avec ces beignets ! » ;
Femme transformatrice préparant des beignets à base de farine de mil
|
« Je
vends plus et plus vite ! » …
En effet, les consommateurs
rencontrés au hasard dans les villages louent également le projet ! Ces
préparations sont autant appréciées pour leur goût que pour leur qualité
nutritionnelle, vantée à maintes reprises. La transition aux céréales locales semble être en
très bonne voie pour ces bénéficiaires !
Les femmes remercient aussi le
projet pour le matériel reçu, leur permettant de réaliser ces recettes. De
plus, les réplications à d’autres femmes ont commencé, permettant d’atteindre les
180 femmes bénéficiaires ce mois !
Les boulangers quant à eux sont dans l’attente de la farine du projet et de l’amélioration de leurs fours, imminents. En effet, la farine locale trop grossière risque de faire fuir les consommateurs et demande trop de temps aux boulangers donc très peu s’y sont risqués.

Boulanger bénéficiaire en activité
|
Ceux qui ont pu bénéficier des
restes de farine du projet après les formations ont connu un franc
succès :

Mbaye Faye a ouvert une petite
boutique sur la route principale qui traverse son village où il vend du pain et
des pâtisseries à base de mil et de maïs, les consommateurs sont nombreux et
les éloges aussi !
Mbaye Faye, boulanger bénéficiaire dans sa boutique
|
Il y arbore avec fierté le Prix qu’il
a reçu fin Décembre au Forum Régional des innovations Mil/Sorgho où il a été
classé Deuxième du concours grâce aux recettes du projet !
Les plus pressés ont commencé
l’incorporation d’un faible pourcentage de farine de maïs ou de mil dans leur
pain, moulue et tamisée localement, en
attendant la livraison de la farine de qualité du projet, qui leur permettrait
d’augmenter ce pourcentage.
Les efforts vont donc devoir être importants pour cette nouvelle année de
projet qui s’amorce, afin de répondre aux nombreuses attentes des bénéficiaires
et de pérenniser une dynamique locale favorable à la souveraineté alimentaire
et la préservation des cultures traditionnelles…
Pour cela nous remercions les
nombreux soutiens au projet : les fondations de France, Raja Marcovici,
Seed, Lemarchand, Itancia, Brageac, Agir Sa vie, Baudoux, Third Millenium et
l’AFD ... et nous en appelons à votre générosité : cliquez ICI pour soutenir le projet
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Autre article en lien
Les semences paysannes : exemple d’une initiative sénégalaise réussie
Semences paysannes : définition et enjeux
Les semences paysannes sont celles
qu'un agriculteur prélève dans sa récolte en vue d'un semis ultérieur. Issues
de cultures millénaires, leur patrimoine génétique leur confère une richesse
indéniable. Contrairement aux semences commerciales, elles ne sont pas
préalablement issues de semences certifiées achetées à un semencier.
Or les processus de transformation et de distribution industrielle,
poursuivant des objectifs quantitatifs de rentabilité, exigent de grandes
quantités de matières premières standardisées. Ainsi, un petit nombre de firmes contrôle aujourd’hui près des deux tiers du
marché mondial de la semence commercialisée, imposant des variétés
standardisées et dépendantes aux intrants chimiques (pesticides, engrais,
etc.).
L'agriculture industrielle oblige alors les cultivateurs à adapter leurs
conditions de culture et à travailler avec un nombre de variété de semences
restreint et homogénéisé. Outre la
dépendance des agriculteurs, les semences commerciales impactent donc qualitativement
la biodiversité locale. Gourmandes en intrants chimiques, elles contribuent
par ailleurs à l’appauvrissement des sols. Enfin, par leur incapacité à
s’adapter à leur environnement, elles ne constituent pas une réponse
satisfaisante aux défis du réchauffement climatique.
Alors que ces semences démontrent leurs limites, des organisations émergent
aux quatre coins du monde pour promouvoir
les semences paysannes, plus résistantes (aux aléas climatiques, aux maladies…),
respectueuses de la biodiversité locale et aux qualités nutritives certaines.
Une initiative africaine exemplaire : l’Association Sénégalaise des
Producteurs de Semences Paysannes (ASPSP)
Née de l’association de producteurs de semences paysannes en 2003 au
Sénégal, l’ASPSP œuvre à la collecte,
l’échange et la production de semences locales. Elle développe ces
activités dans les territoires où l’association est présente et où il existe un
potentiel de valorisation du patrimoine
culturel de gestion des semences.
Pour une véritable autonomie de la production des semences paysannes, durable,
l’association oriente sa stratégie
autour de quatre axes :
- la production de semences paysannes, avec formations techniques ;
- la collecte, l’échange et la capitalisation des savoirs anciens et des informations sur les variétés traditionnelles ;
- l’information, le plaidoyer, la sensibilisation, l’éducation sur l'importance et la valeur de la semence paysanne, en direction des paysans et des autorités (décideurs politiques) ;
- la construction progressive d'un leadership paysan dans le domaine de la production nationale de semences.
- Dans les quatre principales régions écologiques du Sénégal (Casamance, Sénégal oriental, Fleuve, Centre), des jardins et champs de production de semences sont installés et suivis ;
- Organisation de foire des semences paysannes (en 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2009 et 2011) ;
- Séances de formation à la méthodologie de collecte des savoirs anciens ;
- Organisation d’enquêtes et d’inventaires des variétés locales ;
- Échanges culturels et culturaux entre les différentes communautés ;
- Formation de femmes à la construction de greniers traditionnels ;
- Suivi et évaluation de la campagne Agricole en mai ;
- Participation à la création et au renforcement de réseaux d’échanges nationaux et sous- régionaux.
Pour en savoir plus sur l’ASPSP, c’est par ici : http://aspspsenegal.wix.com/aspsp-senegal
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