A l'heure où les prix agricoles s'envolent sur les marchés boursiers, SOLIDARITÉ réaffirme son engagement envers la souveraineté alimentaire, en promouvant les ressources locales.
C'est le message que SOLIDARITÉ a porté durant le FSM de Dakar au mois de février 2011, en s'appuyant sur la création d'un espace d'artisanat alimentaire.
C’est la richesse et les suites de cette expérience que nous voulons partager avec vous sur ce blog, en attendant la mise en œuvre de projets de long terme en partenariat avec les organisations paysannes d’Afrique de l’Ouest...
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9 février 2011

Et pendant ce temps là en boulangerie...

En parallèle des activités de SOLIDARITÉ au FSM, nos boulangers et artisans ont passé les premières matinées de la semaine en boulangerie.
Et ce, grâce à un partenariat avec Monsieur Amadou Gaye, président de la Fédération Nationale des Boulangers du Sénégal, convaincu depuis de nombreuses années de l'importance de valoriser les céréales locales. On trouve d'ailleurs dans ses boulangeries du pain à 20 % de farine de mil.

Amadou Gaye avec une baguette produite par James et Michel


L'objectif de SOLIDARITÉ durant cette semaine est de réaliser du pain avec l'incorporation d'au moins 30 % de farine de mil ou de maïs. Des expérimentations avec de la farine de manioc sont également prévues. Pour ce faire, trois boulangers sénégalais viennent chaque jour échanger, assister et apprendre des expériences de James et Michel, nos artisans boulangers. Grâce à ces longues matinées d'échange (8h-15h en moyenne), les boulangers sénégalais sont sensibilisés à ce qu'il est possible de réaliser à partir de farines composées et apprennent les techniques de base.
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Pour SOLIDARITÉ, il est important de sonder l'intérêt des professionnels à ce type d'expérimentations afin d'imaginer l'implantation d'un projet futur dans ce domaine. Et nous ne sommes pas déçus. Les boulangers sénégalais se sont impliqués dès la première heure et n'ont pas caché leur enthousiasme. Les pains produits, magnifiques, les ont réellement séduits. Ainsi que le goût que James et Michel ont affiné de jour en jour afin de s'adapter aux habitudes et aux réactions locales. Lundi, des pains à 30 % de farine de mil et de maïs ont été produits. Mardi, les boulangers sont montés jusqu'à 50 % de farine de mil et de maïs, et le goût et la consistance sont restés très agréables !

Temps d'échange autour du pétrissage

Parallèlement, les boulangers ont pu découvrir la réalisation des chapatis et des tortillas. Une mention spéciale a été attribuée à Falou et Ibrahim, jeunes boulangers sénégalais qui sont passés du four (à pain) au moulin (nixtamal) sans difficulté aucune et avec une curiosité et une envie d'apprendre très motivantes pour notre équipe.


Ibrahim à la rescousse de Maria


Youssouf apprend à préparer des chapatis

En effet, dans le même local, nos artisans indiens, mexicains et brésiliens ont produit leurs spécialités, à base de mil, de maïs et de manioc. Cela leur a permis de trouver leurs marques dans de bonnes conditions de production pour les premiers jours. La présence de tout ce joli monde au même endroit a en plus créé une émulation positive, tout en renforçant l'échange d'expériences et de techniques. Si les boulangers ont mis la main à la pâte pour aider à faire des chapatis, les indiens ont à leur tour appris à faire des tortillas de maïs mexicaine, etc.
Neide concentrée sur ses réalisations à base de manioc


Notre équipe au travail




Dès mercredi néanmoins, les artisans produiront directement sur le site de la FIARA (foire internationale agricole), pour montrer aux transformatrices africaines présentes comment faire, et sonder l'accueil de ces produits auprès des consommateurs mais aussi des professionnels.


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