A l'heure où les prix agricoles s'envolent sur les marchés boursiers, SOLIDARITÉ réaffirme son engagement envers la souveraineté alimentaire, en promouvant les ressources locales.
C'est le message que SOLIDARITÉ a porté durant le FSM de Dakar au mois de février 2011, en s'appuyant sur la création d'un espace d'artisanat alimentaire.
C’est la richesse et les suites de cette expérience que nous voulons partager avec vous sur ce blog, en attendant la mise en œuvre de projets de long terme en partenariat avec les organisations paysannes d’Afrique de l’Ouest...
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11 février 2011

Les boulangers sénégalais témoignent

Falou Diagne


"Monsieur Gaye (président de la FNBS) a parlé d’une formation en panification à base de céréales locales organisée par des boulangers français. Je me suis montré très enthousiaste et mon patron m’a laissé y aller.

Avec la flambée des prix, il est en effet nécessaire de consommer des céréales locales pour diminuer nos dépenses. Il s’agit de l’avenir de nos boulangeries mais aussi du pays. Car, au Sénégal, nous dépendons trop du blé et c’est de pire en pire. Si on parvient à développer la panification à base de céréales locales, ça ira mieux tant pour les producteurs (extension de leur marché) que pour les boulangers (augmentation de la marge bénéficiaire) et les consommateurs (prix de vente moindre). Je produis déjà du pain à 15 % de mil mais je voudrais faire plus. Grâce à la formation proposée par James et Michel, je vais pouvoir proposer à mon patron de nouvelles recettes de pains à 30 % de céréales locales très variées : à base de mil mais aussi de maïs. Nous avons également fait des expériences avec de la patate douce et du manioc. Le résultat est surprenant. Quoiqu’il en soit, cette expérience va me marquer, j’aimerais avoir plus de temps pour en profiter afin de découvrir toujours plus."


Youssouf Ndiaye

"Je suis l’ancien gérant de la boulangerie qui a été louée par SOLIDARITÉ. La boulangerie était disponible car nous avons malheureusement du fermer pour faillite. 
Omar, le propriétaire, m’a averti qu’une formation avait lieu. J’ai sauté sur l’occasion car je veux rester dans le secteur de la boulangerie et il me paraissait intéressant de me former au métier de boulanger, métier que j’ai côtoyé durant des années.
Si les Sénégalais veulent continuer à manger du pain, ils doivent s’adapter à la réalité des céréales locales. En effet, à cause de la cherté de la farine de blé beaucoup de boulangeries ferment. Bientôt il n’y aura plus beaucoup d’offre à Dakar. La boulangerie de mon quartier de résidence a aussi fermé.
Produire à base de céréales locales permettra aux boulangers de gagner leur vie. De plus, si on n’utilise pas d’améliorant, comme le propose Michel et James, les charges diminueront. Cela nous permettra de souffler.
En tout cas, je suis vraiment ému d’avoir vécu cette expérience, l’affection est née de l’échange. J’ai aussi pu rencontrer les artisans de tortillas et ça m’a beaucoup plus. J’en ai parlé à ma famille et l’idée leur a beaucoup plu également. J'aurais aimé qu'elle partage cette expérience avec moi."



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