A l'heure où les prix agricoles s'envolent sur les marchés boursiers, SOLIDARITÉ réaffirme son engagement envers la souveraineté alimentaire, en promouvant les ressources locales.
C'est le message que SOLIDARITÉ a porté durant le FSM de Dakar au mois de février 2011, en s'appuyant sur la création d'un espace d'artisanat alimentaire.
C’est la richesse et les suites de cette expérience que nous voulons partager avec vous sur ce blog, en attendant la mise en œuvre de projets de long terme en partenariat avec les organisations paysannes d’Afrique de l’Ouest...
... chargement d'un diaporama en cours ...

1 février 2013

Le millet, si fort et si fragile à la fois


Parmi les céréales locales de la zone, le mil occupe une place à part. Cultivé depuis plus de 3500
ans dans le Sahel, il a essaimé vers l’Afrique équatoriale et l’Asie. Ses qualités nutritionnelles, sa
grande résistance à la sécheresse, son adaptation aux sols pauvres en ont fait le pilier de la sécurité
alimentaire dans plusieurs pays de la sous-région. Au Niger, il couvre par exemple plus de 65% de la
surface cultivée. Et il ne sert pas qu'à l’alimentation : les résidus servent également pour le fourrage et le mil particiape ainsi au maintien d’un système de production associé culture/élevage .
...

Pourtant, comme d’autres cultures de la zone, le mil est affecté par la baisse de la pluviométrie
continue qu'on observe au Sahel depuis 40 ans. Un risque qui devrait s’aggraver avec les
conséquences prévues du changement climatique sur cette région du monde.

Culture locale et vivrière par excellence, le mil subit donc des variations de prix à chaque fluctuation de la production. C’est ce que rapporte la FAO dans sa lettre de juin 2012 Sécurité alimentaire et
implications humanitaires en Afrique de l’ouest et au Sahel : on observe globalement une légère hausse du prix du mil dans la région, avec néanmoins des différences notables suivant les pays et les villes.
L’ONG Oxfam, le ROPPA (Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de
l’Ouest) et ses partenaires expliquent dans une note de mai 2012 Crise alimentaire dans le Sahel
que ces variations sont liées aux dysfonctionnements des marchés régionaux : insécurité, blocage des
exportations, coût élevé des carburants limitent en effet les échanges de denrées alimentaires entre
pays de la zone et entre les régions d’un même pays. Cette hausse n’affecte pas toutes les régions et
villes de la même manière : avez-vous aussi constaté cette hausse dans votre ville ?

Pour finir sur une note plus positive, je ne résiste pas à vous livrer une petite recette en image du
fameux Thiacry sénégalais  (prononcer cha-kree), un délicieux dessert à base de millet, facile à reproduire. Vous m’en direz des nouvelles…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire