A l'heure où les prix agricoles s'envolent sur les marchés boursiers, SOLIDARITÉ réaffirme son engagement envers la souveraineté alimentaire, en promouvant les ressources locales.
C'est le message que SOLIDARITÉ a porté durant le FSM de Dakar au mois de février 2011, en s'appuyant sur la création d'un espace d'artisanat alimentaire.
C’est la richesse et les suites de cette expérience que nous voulons partager avec vous sur ce blog, en attendant la mise en œuvre de projets de long terme en partenariat avec les organisations paysannes d’Afrique de l’Ouest...
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4 mars 2013

Technique du zaï - 2e partie


© IRD/Edmond Hien
Comme introduit dans un article précédent, le zaï est une technique plutôt bien adaptée à la région du Sahel. En effet, efficace dans les régions de pluviométrie annuelle comprise entre 300 millimètres et 850  millimètres (cette zone définissant plus précisément une bande située un peu plus au sud du Sahel), elle permet ainsi une forme  d'agriculture de précision où l'efficience de l'utilisation de l'eau et des intrants est améliorée.

© Spong Burkina Faso
Concrètement, pendant la saison sèche, de novembre à juin, on creuse à la daba (houe à manche court), tous les 70 – 100 centimètres des trous ou poquets de 20 - 40 centimètres de diamètre et d’environ 15 cm de profondeur. La terre retirée est déposée en croissant en aval des trous, en vue de capter les eaux de ruissellement et de limiter l'érosion. Préparer la terre si tôt durant la saison sèche permet aux micro-bassins de piéger des sables, des limons et des matières organiques emportés par le vent.
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Juste avant ou dès les premières pluies, l'agriculteur dépose une à deux poignées de poudre de matières organiques séchées au soleil (1 à 3 tonne/ha) dans chaque micro-bassin. Les matières organiques vont attirer les termites qui creusent des galeries jusqu'à la surface. Il recouvre le tout d'un peu de terre afin que les matières organiques ne soient pas emportées par le ruissellement dès les premières pluies importantes.
Suite aux premières pluies, environ deux semaines après l’apport d’engrais organique, on sème dans chaque poquet une douzaine de graine de sorgho sur les terrains lourds ou du mil dans les sols sableux et gravillonnaires. C'est la force de poussée réunie des graines qui permettra de soulever la croûte de sédimentation déposée au fond du trou.

L’ensemble du champ peut être entouré d’un cordon pierreux ou à défaut de diguettes anti-érosives pour maîtriser le ruissellement sur ces terres encroûtées.
Nous aborderons dans une troisième partie la variante mécanisée du zaï et verrons quels sont les avantages et inconvénients de la technique du zaï en général.
© Terre verte Burkina Faso
Pour aller plus loin, nous  vous invitons à lire le témoignage de deux réalisations de cette technique en Afrique Subsaharienne :

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